DEMOCRATISER LA DISCIPLINE ET RELEVER DE NOUVEAUX DEFIS
Mais éblouir le public ne lui suffit plus : ce que veut Hassan El Hajjami, c’est démocratiser le hip hop. C’est pourquoi, au début des an- nées 2010, il enchaîne les participations à des shows télévisés, en Europe comme aux États-Unis. Et la magie opère. Finaliste de la 5e sai- son de “America’s Got Talent” (finaliste des Best Acts de cette saison), finaliste de la 4e saison de “La France a un Incroyable Talent”, finaliste de la 2e saison de “Arab’s Got Talent” et même professeur de danse et chorégraphe de la Star Academy 9, le Brondillant devient l’un des ambassadeurs des cultures urbaines les plus médiatiques.
Puis, il retrouve le Cirque du Soleil. Certaines créations comme “Light”, “Messi10” ou “Run” doivent beaucoup à son esprit fantasque, à son imagination débordante
et à ses aptitudes techniques.
Il serait vain de tenter d’être ex- haustif tant ses collaborations sont nombreuses : Hassan El Hajjami fait partie de ses danseurs qui ont repoussé les limites du hip hop pour l’élever au rang d’art à part entière, en multipliant les projets artistiques, cinématographiques et humanitaires.
On peut citer les clips d’Alicia Keys, Busta Rhym’s, David Guetta, Snoop Dogg, Black Eyed Peas et Usher ; le film The Giant Mechani- cal Man de Lee Kirk ; ou ses partenariats avec de grandes marques (Reebook, Afriquia…). Parmi ses plus grandes fiertés : ses propres créations, “Cinemascoppa” et “Illusia”, conçues spécialement pour les complexes Maxx Royal Resort d’Antalya (Turquie), et “Monaco”, une commande de la principauté monégasque pour sublimer le patrimoine et l’histoire du Rocher lors du Summer festival de 2018. Mais aussi et surtout “Amanzi”, qu’il a pensé et monté en 2016 pour le gala One Night for One Drop. Cette soirée a permis de ré- colter 6,5 millions de dollars pour favoriser l’accès à l’eau potable dans le monde. “Nous devons créer le monde dans lequel nous voulons vivre”, rappelle souvent Haspop, comme un mantra. Un monde sans dessus-dessous pour aimer, s’émouvoir, frissonner et transmettre passions et émotions.
Cirque du Grand Lyon, un projet artistique et citoyen
Afin de mettre au profit du plus grand nombre ses années d’expérience, Haspop a fondé sa propre compagnie pour développer un savoureux mélange d’arts circassiens et de danse urbaine et contemporaine. Avec Cirque du Grand Lyon, le danseur, chorégraphe et metteur en scène multi-primé compte donner un nouveau souffle au monde du cirque traditionnel, en laissant la part belle aux acrobaties, à la danse, au jeu d’acteur et aux technologies.
Le but : offrir un espace de création et prouver, à travers des spectacles vivants, des ateliers, des compétitions et un festival, que la région lyonnaise dispose d’une incroyable richesse artistique et humaine.
UN FESTIVAL POUR MARIER CIRQUE ET DANSE URBAINE
Cirque du Grand Lyon souhaite créer un festival pour inciter des compagnies des quatre coins du globe à venir proposer, dans la capitale des Gaules, des créations toutes plus originales les unes que les autres. “Le cirque avance vers un horizon pluriel et gagne du terrain dans de nombreux pays, constate Hassan El Hajjami.
Dans le monde entier, la jeune garde repousse constamment les limites entre cirque, danse et performance. Chacun ajoute sa patte et c’est super enthousiasmant. C’est la raison pour laquelle nous voulons pouvoir réunir toutes ces forces vives, le temps d’un festival, pour montrer la richesse
du monde du cirque aux Lyonnais”.
L’idée est non seulement de permettre aux habitants de mieux connaitre cette discipline entre trop méconnue, mais aussi de faire de Lyon une ville réputée pour sa pratique circassienne. Comme le festival d’Avignon a permis à la Cité des Papes de se faire un nom dans le monde du théâtre, ou comme “Juste pour rire” a élevé Montréal au rang de capitale internationale de l’humour.